La Vierge à combustion et le Baryton perché
Zimmerman est à son poste, devant les boîtes aux lettres, guettant le passage du facteur. Meunier franchit la porte de leur immeuble, un paquet sous le bras. Ce n’est pas l’envie qui leur manque de poser des questions indiscrètes : que contiennent donc les enveloppes que Zimmerman attend chaque jour ? que dissimule l’emballage de Meunier ? Mais, comme d’habitude, ils se contentent de se saluer poliment.
Il faudra l’incendie de Notre-Dame, auquel ils assistent depuis la lucarne de l’appartement de Meunier, pour que se rencontrent enfin ces deux âmes solitaires qui se débattent, chacune à sa manière, avec les affres de la création artistique. L’irruption d’un nouveau voisin aux borborygmes musicaux insupportables vient mettre en péril leur amitié naissante : le jeune baryton finit par s’attirer la sympathie de Zimmerman, qui le prend sous son aile et délaisse peu à peu Meunier.
Quand il ne se réfugie pas au café, celui-ci s'exerce à apprivoiser la vierge en cire trônant sur la table de son salon, sujet central de son nouveau projet photographique. Mais son travail est perturbé chaque jour par le dépôt sauvage d’un manuscrit anonyme dans sa boîte aux lettres…