Woke washing
Pour se laver des condamnations dont elles font l’objet, les grandes entreprises ont tendance à s’approprier les revendications populaires. Mais ce phénomène est loin d’être nouveau.
Il faut dire que depuis le XIXe siècle, convaincues par les bienfaits des progrès industriels, les populations ont peu à peu légitimé le productivisme, et renforcé leur confiance dans le credo capitaliste. Pourtant, au milieu des paillettes du bonheur-achat, un certain mécontentement gronde face à ces récupérations.
De la révolte romantique à l’émergence du développement durable en passant par les luttes pacifistes, féministes, anticolonialistes, antiracistes et LGBT+ des XIXe, XXe et XXIe siècles, Audrey Millet analyse l’émergence de l’activisme de marque et propose une relecture inédite des évolutions sociales et économiques de l’ère moderne.