L'Urgence du vivant
Dans notre monde en accélération, le vivant est en danger. Effondrement des espèces, dérèglement climatique, pollutions… Comment stopper la destruction de nos milieux de vie ? L’urgence nous pousse à sortir de nos modes de production actuels, qui hypothèquent l’avenir et ignorent les coûts payés par la nature. Et, déjà, des entrepreneurs, des financiers, des ingénieurs, des artistes ou des biohackers valorisent tout ce qui pousse et prolifère. Dorothée Browaeys décrit ainsi un système industriel qui, nécessité oblige, adopte de nouvelles manières de compter, d’innover, de régénérer et d’investir. Elle raconte comment agroécologie, chimie verte, bioénergies et inventions bioinspirées font naître, partout, une nouvelle économie solidaire du vivant. Mais encore faudra-t-il choisir entre se fier aux automates numériques ou parier sur la puissance protectrice des organismes en relation, entre la transhumanité et l’« homo resonans ». Car le nouveau pacte à conclure avec le vivant doit être autant économique que culturel. Seul gage pour prendre soin du futur.
Dorothée Browaeys est présidente de TEK4life, qui coordonne les plateformes de dialogues BIORESP, NANORESP et DIGIRESP, dédiées aux enjeux écologiques et sociaux des nouvelles technologies. Journaliste et fondatrice de VivAgora, elle collabore à la revue Études et au magazine en ligne UP’Magazine. Elle enseigne les controverses techniques et la concertation à Paris 7. Elle est l’auteure de plusieurs ouvrages, dont Le Meilleur des nanomondes (Buchet-Chastel, 2009), Fabriquer la vie. Où va la biologie de synthèse ? (Le Seuil, 2011), et Cerveau, sexe et pouvoir (Belin, 2005).