Mémoire et Pardon
Par quel passé sommes-nous habités, voire hantés ? Pouvons-nous nous en détacher, l’oublier, tourner la page, ou sommes-nous voués à raviver sans cesse le souvenir des souffrances ? N’y aurait-il pas une autre voie possible, celle d’une conscience de ce qui est advenu permettant de résister de façon créative au mal ? Le pardon suffirait-il ? Mais à quelle condition ? Une « réparation » des traumatismes n’est-elle pas nécessaire ?
C’est à ces questions qui surgissent, encore aujourd’hui, du tragique de nos histoires personnelles et collectives, que se confronte Catherine Chalier, à partir des textes bibliques et de la tradition juive de leur interprétation, mais aussi en interrogeant quelques grandes figures de la philosophie contemporaine : Levinas, Ricœur, Derrida, Jankélévitch. Pour esquisser un chemin de libération…
Catherine Chalier est philosophe. Elle prête une attention particulière aux sources juives de la pensée. Elle a publié de nombreux livres, notamment La Gravité de l’amour (PUF, 2016), Lire la Torah (Seuil, 2014), Aux sources du hassidisme, le Maggid de Mezeritch (Arfuyen, 2014), et Transmettre, de génération en génération (Buchet-Chastel, 2008).